vendredi 8 mai 2009

Si nous aimons la musique, c'est parce que... Quoi au fait?

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L'actualité scientifique est assez musicale en ce moment. Ici, c'est une expérience réalisée avec le concours d'un peuple africain apparemment préservé de la mondialisation musicale, expérience qui tendrait à soustraire une partie de l'émotion musicale au relativisme culturel (l'article n'y va pas de main morte sur les conclusions, donc prudence (1)). Là, c'est une chercheuse de Harvard, qui, passant ses journées à regarder danser des perroquets (Eh oui, pas de Schtroumfissime pour venir la gonfler, voilà qui va faire rêver nos chercheurs), aurait relié une capacité d'écoute de la musique à la faculté d'articuler des sons. À côté de la thèse de Leibnitz selon laquelle "si nous aimons la musique, c'est parce que nous comptons inconsciemment", il y en aurait donc une autre qui l'associerait plutôt à une forme d'intelligence vocale, si j'ai bien suivi - ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait pas, après, plusieurs manière de l'apprécier.


Si la première expérience tend à relativiser le rapport de l'écoute musicale à telle ou telle langue, la seconde semble devoir la rattacher à une forme "en puissance" de la faculté de parler.


Quant à faire de la musique, c'est encore autre chose...


(1) - j'ai vu plus d'éléments sur la seconde recherche que sur la première.)

mardi 5 mai 2009

Boire un thé aux chrysanthèmes et bouquiner

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Dans la rue Monsieur le Prince, près de l'Odéon se trouve l'espace Han-Seine, un restaurant coréen-salon de thé-librairie-et j'en passe (cours de langue, ateliers divers, conférences...) On y vend des objets d'artisanat et à peu près tous les bouquins qui ont un lien quelconque avec la Corée (littérature, ouvrages documentaires, livres illustrés, mais aussi des bédés et les livres des éditions Chan-Ok dont je parlais là).


Quand on prend un thé aux chrysanthèmes, on vous donne une bouilloire d'eau pour le ranimer et ça dure tout l'après-midi. Bref, un endroit peinard, un peu comme on en trouve dans le quartier Insadong à Séoul.


(Et presque en face dans la même rue il y a une grande librairie chinoise, où pour le coup on trouve à peu près tout ce qui paraît dans le monde concernant l'Asie... J'exagère à peine.)

dimanche 3 mai 2009

Quoi de neuf, petit homme?

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Ce roman de Hans Fallada (1897-1947), le second traduit en français, contemple au présent une Allemagne bizarre où les employés de bureau, les vendeurs et autres moyennes gens, aussi déstabilisés par la crise que par les nouvelles méthodes de gestion des ressources humaines, cherchent à remettre un peu de sens dans leur vie en se tournant vers le communisme, le nazisme ou le naturisme...


Ne sachant pas encore où tout cela va mener l'Europe, l'auteur ne privilégie pas forcément les éléments pour nous porteurs de signification historique. Ce quotidien disparu, bien qu'il soit dépeint avec peu d'effets, m'a donc apporté un certain sentiment de nouveauté. C'est également le cas dans son chef d'oeuvre, Seul dans Berlin (par lequel il vaut mieux commencer, sans doute), mais avec un contexte historique beaucoup plus dramatique: 39-45. Cet autre livre montre notamment le comportement habituel des Hitlerjungen jusque dans leurs familles ou les rapports conflictuels de la police judiciaire et des SS, fait assez peu abordé ailleurs. Mais j'ai toujours tendance à présenter les oeuvres réalistes comme de précieuses sources micro-historiques, ce qui les dessert un peu. Franchement à mon avis, les romans de Fallada valent cinquante fois mieux que les pensums chiants comme la pluie de Günther Grass, voilà, je cherchais le compliment approprié.