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Il est sorti la semaine dernière au cinema une vie de Che Guevara qui a semble-t-il reçu un avis plutôt mitigé (voir par exemple: article de Libé ou interview du réalisateur par François Forestier).
Je n'ai pas vu le film, et je ne raffole pas des révolutions, ça fait trop de taches sur les murs pour porter au pouvoir des patriarches sadiques qui mettent des lustres à attraper des cancers de la prostate. Mais le débat qui accompagne le film, et qui tourne souvent autour de la question: "est-ce que ça a un sens une bio du Che ici et maintenant?", m'a rappelé que l'entreprise a déjà été tentée en BD, tandis que l'actualité des faits était encore brûlante.
Il s'agit du Che des argentins Alberto et Enrique Breccia (dessin) et Hector Oesterled (scénario), dont on peut voir quelques pages sur le site de Fremok, l'éditeur français. Le livre, qui a été conçu à des fins militantes et ne cache pas ses intentions hagiographiques, est un étrange mélange d'un style comic classique et des expérimentations (collages, taches, motifs psychédéliques, mélange de réalisme et de caricature) caractéristiques de Breccia père (Alberto). C'est semble-t-il cet album, entre autre choses, qui vaudra au scénariste d'être assassiné par la dictature militaire.
Alberto Breccia, maître de Munoz, a produit par la suite un énorme roman BD, Perramus, dont chaque case est une vraie composition picturale. On pourra commencer par là si l'on veut en prendre plein les yeux.
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