dimanche 3 mai 2009

Quoi de neuf, petit homme?

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Ce roman de Hans Fallada (1897-1947), le second traduit en français, contemple au présent une Allemagne bizarre où les employés de bureau, les vendeurs et autres moyennes gens, aussi déstabilisés par la crise que par les nouvelles méthodes de gestion des ressources humaines, cherchent à remettre un peu de sens dans leur vie en se tournant vers le communisme, le nazisme ou le naturisme...


Ne sachant pas encore où tout cela va mener l'Europe, l'auteur ne privilégie pas forcément les éléments pour nous porteurs de signification historique. Ce quotidien disparu, bien qu'il soit dépeint avec peu d'effets, m'a donc apporté un certain sentiment de nouveauté. C'est également le cas dans son chef d'oeuvre, Seul dans Berlin (par lequel il vaut mieux commencer, sans doute), mais avec un contexte historique beaucoup plus dramatique: 39-45. Cet autre livre montre notamment le comportement habituel des Hitlerjungen jusque dans leurs familles ou les rapports conflictuels de la police judiciaire et des SS, fait assez peu abordé ailleurs. Mais j'ai toujours tendance à présenter les oeuvres réalistes comme de précieuses sources micro-historiques, ce qui les dessert un peu. Franchement à mon avis, les romans de Fallada valent cinquante fois mieux que les pensums chiants comme la pluie de Günther Grass, voilà, je cherchais le compliment approprié.

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