vendredi 21 novembre 2008

Massacre à l'ongle sale

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Il y a quelques temps, j’ai été faire un tour au musée de la marine. Un musée pépère. De temps en temps ça change des expos à scénographie branchouille.


Et puis, outre un tas de reliques maritimes (dont les parties sculptées d’un bateau du XVIIe, assez monumentales), il y a un large échantillon du travail des peintres de la marine des origines à nos jours. C’est un genre à part, on y trouve souvent de très bons techniciens.


Bref, dans l’avant dernière salle, (enfin, j’ai fait le parcours à l’envers) je vois un gamin dans les dix ans en train de gratouiller le vernis d’un grand tableau accroché au mur de droite, et dont je ne peux pas distinguer le contenu d’où je suis, à cause des reflets. La mère finit par embarquer le merdeux, qui a bon goût : le tableau était une marine de Joseph Vernet (1714-1789), paysagiste précurseur en France de l’esthétique du sublime. (1)
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(Enfin, c’était pas ce tableau-là, la victime d’un laxisme éducatif qui nous coûtera cher.)


J’ai été surpris, je ne savais pas que le musée avait une collection aussi riche (à peu près dix tableaux de ce peintre, je crois). On en trouvera un aperçu ici, mais les couleurs sont un peu altérées. J’y retournerais bien pour photographier directement quelques détails (apparemment, on a le droit).


(1) Le premier lien renvoie vers des pages un peu kitsch, mais claires. Un autre lien plus technique sur le même sujet : le texte intégral ou presque du traité du sublime d’E.Burke (XVIIIe siècle)
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